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2 ans de séminaires

Groupe MANGERS

Groupe Mangers

séminaires mangers

Retour sur 2 ans de séminaires du groupe de recherche MANGERS

Le groupe MANGERS est un groupe de travail regroupant les chercheurs en marketing des Universités d'Angers et du Mans (Axe Consommation Processus de choix et Sociétés) notamment ceux travaillant sur les problématiques liées à l'alimentation et à la durabilité.

Les séminaires Mangers sont portés pour l'Université du Mans par le laboratoire Argumans, plus particulièrement par l'axe de recherche "Consommation, processus de choix & société" et le professeur Christine Gonzalez. Cet axe interroge les choix stratégiques des organisations en matière de gestion de la marque, digitalisation, partenariats etc. Comment ces choix s'adaptent-ils aux évolutions du comportement du consommateur, comme la quête de sens, la recherche de sensation ou encore, l'ambivalence éventuelle entre le désir de réduire les impacts sociétaux et celui de conserver son pouvoir d'achat ? Ces travaux ouvrent les portes de la complexe compréhension des comportements de consommation, avec une attention particulière portée à la mise en place de comportements durables notamment dans le domaine de l'alimentation.

Les chercheurs de l'Axe Consommation Processus de Choix et Sociétés portent des projets autour de la digitalisation du gaspillage alimentaire (Projet Ademe Région Pays de La Loire Ip-AG dont la direction scientifique était assurée par Christine Gonzalez) ou de l'alimentation durable (Projets MSH Ange Guépin Pastoral et Padpalo qui rassemblent des collègues en gestion, en économie et en géographie du Mans et d'Angers).

Zoom sur quelques caractéristiques des rencontres du groupe #Mangers

Ces rencontres rassemblent 17 chercheurs, ce sont des espaces d'échange, de discussion et d'apprentissage. Des collègues externes et internes présentent leurs travaux de recherche, d'autres font part de leur expérience à propos de la HDR, des comités éthiques de la recherche -qui prennent de plus en plus de place dans les processus de publication- ou encore sur les réponses à des appels à projets (AAP).

En plus, chaque semaine, les membres du groupe reçoivent une newsletter avec des appels à communications (AAC) ainsi que les derniers articles parus sur la durabilité et l'alimentation. Il s'agit autant d'un espace de veille que d'un espace de co-production du savoir académique.

L'objectif des rencontres ? 

  • Enrichir l'activité de recherche des collègues
  • Soutenir les collègues dans leur progression professionnelle
  • Permettre aux docteurs et doctorants de développer leurs compétences et donc leur employabilité : répondre à un AAP, répondre à un relecteur etc. en impliquant l'ensemble des collègues dans une atmosphère constructive et conviviale.

Plus concrètement, de quoi parle on?

Vous l'aurez compris, on y échange sur l'alimentation et la durabilité.

Le groupe questionne le gaspillage alimentaire dans l'ère du numérique. Quelle place occupent les applications mobiles anti-gaspillage dans les habitudes de consommation ? Pour tenter d'apporter des réponses, le groupe a discuté de programmes numériques spécifiques d'accompagnement au changement comportemental par exemple lors de présentation du travail de doctorants.

On s'y questionne également sur les évolutions comportementales au sein des familles. Comment inciter les familles à transitionner une alimentation durable dans leur vie quotidienne, quels rôles jouent les écoles en faveur de la transition alimentaire ? Le soutien des parents et des enseignants aux politiques de promotion de l'alimentation végétale à l'école est mis en lumière. On observe aussi des différences de genre dans la défensive à l'égard des régimes à base de plantes ou l'acceptabilité des protéines alternatives.

Le challenge de la globalisation dans le contexte actuel amène les membres du groupe à d'autres questionnements sur les systèmes alimentaires. Quelles alternatives sont possibles ? Comment s'organiser pour co-créer des systèmes d'alimentation alternatifs ? C'est ce à quoi certains membres du groupe tendent à répondre grâce à leurs travaux de recherches.

On ne parle pas uniquement de dynamiques familiales et numériques, on parle aussi de prix et de valeur pour comprendre l'offre alimentaire low cost. Quel est le rôle de la réputation de l'enseigne et de la sensibilité au prix du consommateur dans la valorisation de l'offre ? Quelles sont les réponses du consommateur par rapport aux réductions de prix sur les produits à date courte ?

Les nombreuses controverses et les débats autour de la question du bio ont amené des collègues à se demander si la transformation alimentaire dans le cas des produits bio est une création ou une destruction de valeur.

La multiplication des labels apposés sur les emballages et de l'importance des coopératives dans le domaine de l'alimentaire ont aussi incité des membres du groupe à tester l'influence de la mention de la gouvernance coopérative de l'entreprise sur le goût perçu du produit, ce qui les amène à préconiser l'affichage de la gouvernance coopérative sur les produits alimentaires.

Enfin les membres du groupe s'interrogent sur les perceptions des consommateurs envers les artisans-commerçants des métiers de bouche, en identifiant leurs freins et motivations pour leurs choix d'achats alimentaires, mais aussi sur la manière dont les artisans de bouche gèrent le gaspillage alimentaire.

Ces séminaires sont aussi l'occasion de pratiquer de nouvelles manières de faire de la recherche avec l'appui des technologies. Lors d'une journée de recherche à l'IUT de Laval une démonstration Eye-tracking et de réalité virtuelle -en collaboration avec les collègues du LIUM- et des échanges autour de la vidéographie ont eu lieu, complétés par des discussions autour des réponses aux relecteurs au travers de la discussion de l'article comme « L'alimentation locale peut-elle devenir une pratique inclusive en zone urbaine ? Une approche par les community provisioning systems » paru dans Recherche et Applications en Marketing (Numéro spécial 2024 : Alimentation et marketing: nouvelles pratiques, nouveaux enjeux) mais aussi de l'expérience d'Eva Cério de l'Université d'Angers.

Finalement, à quoi contribue ce séminaire ?

Dans le contexte climatique et sociétal actuel, les sujets mis sur la table sont de réels enjeux pour comprendre comment aller vers des comportements alimentaires plus durables.  Ces échanges ne tombent pas dans l'oubli !

Bien au contraire puisqu'ils sont les piliers de publications dans Journal of Business Research (JBR), Rercheche et Applications en Marketing (RAM), Décisions Marketing (DM), Système d'Information et Management (SIM), Revue Internationale Petite Moyenne Entreprise(RIPME). Ils permettent aussi de soumettre des articles en commun et de présenter des papiers au congrès annuel de l'Association Française de Marketing. Une institution quarantenaire dans laquelle de nombreux collègues du groupe sont investis.

Cette dynamique a aussi donné lieu à des co-direction de thèse avec des collègues en gestion et en géographie d'Angers et du Mans.

Toutes ces contributions favorisent l'avancement des réflexions sur ces sujets et participent à la dynamique collective de recherche entre trois sites où les convergences thématiques ne manquent pas !

Vous l'aurez compris, ces séminaires ne sont pas que des discussions, il s'agit aussi d'expérimentations. Le tout dans une ambiance conviviale. On questionne de nombreux sujets avec une approche pluridisciplinaire. Chacun a sa spécialité et apporte son expertise aux controverses pour comprendre, aider à comprendre, et relever les défis de notre temps.

 

Par Filippa Chevrain, gestionnaire des laboratoires

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